En cet anniversaire de la bataille de
Waterloo...(18 juin 1815)... (et avec un léger retard), nous ouvrons une nouvelle page de
l'Histoire incarnée par notre ancêtre Jean Nicolas Hissette...
Ce dernier est né le 27 septembre
1793 à Freistroff. Il est le fils de Jacques Hissette dont on
retrouvera entr'autres, le paraphe au bas du cahier de doléances de
Freistroff, Diding et Guiching en mars 1789.
Son grand père, François Hissette
avait installé cette lignée familiale vers 1710 dans la commune
d'Anzeling où l'on retrouve sa trace dans de nombreux actes marquant
la vie de cette communauté villageoise en pleine reconstruction
après
les vicissitudes du siècle ; multiples épisodes de la
guerre de 30 ans, occupation du Duché de Lorraine par le roi de
France, épidémies, famines...
Pierre et Oscar, cordonniers à Thionville (1925 ?) |
Jean Nicolas fait partie de cette
longue lignée de cordonniers qui s'est poursuivie jusqu'à la
génération de nos oncles, Pierre et Oscar Hissette...
En guise de prologue...
Après la période révolutionnaire et
la restauration, s'ouvre cette page d'histoire, l'épopée
napoléonienne ...
Le 18 mai 1804, Bonaparte est proclamé
empereur des Français....
Jean Nicolas a onze ans.. et il a sans
doute suivi un enseignement scolaire (qui n'était pas gratuit)
puisqu'il sait écrire comme l'atteste la rédaction de sa main d'un
« livre de la famille ».
"livre de la famille" rédigé par Jean Nicolas |
On retrouvera "le livre de famille" en suivant le lien suivant :
http://albmailhiss.blogspot.fr/p/histoire-ou-histoires-autour-des.html
A partir de la proclamation de
l'Empire, un simple « sénatus-consulte » (décret)
suffira pour mettre en jeu tous les ressorts de la conscription et
pour appeler les contingents à l'activité militaire.
Les « sénatus-consultes »
se succèdent, 1805, 1807, mirent chacun à la disposition de
l'Empereur 80 000 conscrits des classes 1806, 1807, 1808. Ensuite,
les levées régulières furent demandées
"normalement" et selon les " besoins de la guerre".
Le 3 octobre 1809, on lève 36 000
hommes pour l'armée d'Espagne sur les classes 1806 à 1810
comprises. Aux termes des sénatus-consultes de 1810 et de 1811,
chacune des classes 1811 et 1812 fournira 120 000 hommes.
Flamme de Louis Napoléon, roi de Hollande |
Mais, la Grande Armée de 1805-1808
disparaît progressivement en Espagne. Les appels sur les classes
1808 à 1810 forment l'armée de Wagram. Les cadres et l'instruction
font défaut ; les vieux régiments sont dans la Péninsule, loin de
l'Empereur ; les nouveaux sont près de lui, mais jeunes et sans
cohésion.
L'armée de Wagram disparaîtra à son
tour dans les neiges de Russie.
Jean Nicolas conscrit de 1813
Le 1er septembre 1812, un
sénatus-consulte met à la disposition du Ministre de la Guerre 120
000 hommes de la classe de 1813 celle de Jean Nicolas.
Note : Le 5 septembre 1798 (19
fructidor) la loi Jourdan-Delbrel sur la conscription était votée ;
elle allait être la base du recrutement des armées françaises
pendant deux siècles.
Au début de 1813, des 120 000
conscrits de la classe de 1812 , levés le 20 décembre 1811, il ne
restait presque plus personne dans les « dépôts » dans
lesquels les recrues recevaient une instruction militaire avant leur
versement dans les troupes actives.
En principe, les régiments sont
constitués de 5 bataillons ; le premier est considéré comme
le plus aguerri, l'élite du régiment … et le 5ème bataillon est
celui qui est au « dépôt », en formation.
Du 1er septembre 1812 au 20 novembre
1813, 1 527 000 hommes avaient été appelés en quinze mois.
Cette vague de conscription retenait
certaines situations d'exemptions appliquées aux classes plus
anciennes,
en négligeant toujours les hommes mariés, ou peu aptes au service, ou indispensables à leurs familles.
en négligeant toujours les hommes mariés, ou peu aptes au service, ou indispensables à leurs familles.
Arrive le jour tant redouté où le
conscrit se présente devant le conseil de recrutement; ce dernier
est présidé par le préfet et il est composé de l'officier général
ou supérieur commandant le département, du sous-inspecteur aux
revues ou d'un commissaire des guerres, de l'officier commandant la
gendarmerie du département et du capitaine de recrutement, qui a
uniquement voix consultative..L'examen des conscrits se fait en
présence du maire de la commune (ou d'un adjoint)
(extrait : "Vie ordinaire des soldats de Napoléon")
Napoléon voulut également qu'on
s'adressât en premier lieu aux provinces menacées d'invasion,
comme les Landes, le Languedoc, la Franche-Comté, l'Alsace, la
Lorraine, la Champagne, provinces où l'esprit était meilleur et le
péril plus menaçant.
Si le conscrit est jugé capable de
soutenir les fatigues de la guerre, il lui est délivré une feuille
de route pour rejoindre son corps. Chaque canton est tenu de fournir
le nombre d'hommes prescrit : à défaut, il faut compléter avec des
hommes de la classe immédiatement supérieure. Les conscrits
reçoivent, outre l'indemnité ordinaire de route, 25 centimes par
jour pour tenir lieu de solde et rejoindre leur corps; ils ne doivent
jamais voyager par groupe de plus de cent et doivent emprunter les
routes prévues par les commissaires des guerres; la gendarmerie peut
être requise pour escorter les convois de conscrits.
La lecture du roman de Erckmann et son compère Chatrian, "Histoire d'un conscrit de 1813" restitue assez bien l'atmosphère et le déroulement de cet épopée et en particulier de cette phase de conscription de 1813 qui se déroule à Phalsbourg, à quelques encablures de Fresitroff et qui concerne la génération de Jean Nicolas... laissons la place à quelques extraits..
"Mais Tout à coup, le 8 janvier ,on mit une grande affiche à la mairie, où l'on voyait que l'Empereur allait lever, avec un sénatus consulte, comme on disait dans ce temps là, d'abord 150 000 conscrits de 1813, ensuite 100 cohortes du premier ban de 1812 qui se croyaient déjà réchappées, ensuite 100 000 conscrits de 1809 à 1812 et ainsi de suite [...] et que même nous aurions une plus grande armée qu'avant d'aller en Russie..." [...]
"Harmentier - sergent de ville NDLR - lut que par sénatus-consulte du 3, le tirage de la conscription aurait lieu le 15"- janvier NDLR [...]
Le 15 janvier aura donc lieu la conscription, c'est à dire le tirage au sort, 3 jours après aura lieu le conseil de révision et la feuille de route sera remise un peu plus tard. Joseph le "héros" de ce récit rejoindra son corps à Mayence le 29 janvier... Même destin pour Jean Nicolas dont le régiment lors de son incorporation est également basé à Mayence. Jospeh touche son équipement après avoir rejoint Mayence en 6 jours de marche " Chacun a son tour sortait des rangs et recevait une giberne, un sabre, une baïonnette et un fusil. On passait cela sur la blouse, sur l' habit ou la casaque ; nous avions la mine, avec nos chapeaux , nos casquettes et nos armes, d'une véritable bande de brigands. Je reçus un fusil tellement grand et lourd que je pouvais à peine le porter et comme la giberne me tombait presque sur les mollets, le sergent Pinto me montra la manière de raccourcir les courroies [...]Tous ces baudriers qui me croisaient la poitrine me paraissaient quelque chose de terrible , et je vis bien alors que nos misères n' allaient pas finir de sitôt. Après les armes, on nous distribua cinquante cartouches par homme ...
Ensuite, les longues marches et les premiers combats sont relatés... Le récit rend compte de la misère de ces hommes et de l'immense boucherie des batailles qui vont s'enchaîner... jusqu'à un retour inespéré, dans la débandade, à Phalsbourg auprès de son amoureuse..
"Mais Tout à coup, le 8 janvier ,on mit une grande affiche à la mairie, où l'on voyait que l'Empereur allait lever, avec un sénatus consulte, comme on disait dans ce temps là, d'abord 150 000 conscrits de 1813, ensuite 100 cohortes du premier ban de 1812 qui se croyaient déjà réchappées, ensuite 100 000 conscrits de 1809 à 1812 et ainsi de suite [...] et que même nous aurions une plus grande armée qu'avant d'aller en Russie..." [...]
"Harmentier - sergent de ville NDLR - lut que par sénatus-consulte du 3, le tirage de la conscription aurait lieu le 15"- janvier NDLR [...]
Le 15 janvier aura donc lieu la conscription, c'est à dire le tirage au sort, 3 jours après aura lieu le conseil de révision et la feuille de route sera remise un peu plus tard. Joseph le "héros" de ce récit rejoindra son corps à Mayence le 29 janvier... Même destin pour Jean Nicolas dont le régiment lors de son incorporation est également basé à Mayence. Jospeh touche son équipement après avoir rejoint Mayence en 6 jours de marche " Chacun a son tour sortait des rangs et recevait une giberne, un sabre, une baïonnette et un fusil. On passait cela sur la blouse, sur l' habit ou la casaque ; nous avions la mine, avec nos chapeaux , nos casquettes et nos armes, d'une véritable bande de brigands. Je reçus un fusil tellement grand et lourd que je pouvais à peine le porter et comme la giberne me tombait presque sur les mollets, le sergent Pinto me montra la manière de raccourcir les courroies [...]Tous ces baudriers qui me croisaient la poitrine me paraissaient quelque chose de terrible , et je vis bien alors que nos misères n' allaient pas finir de sitôt. Après les armes, on nous distribua cinquante cartouches par homme ...
Ensuite, les longues marches et les premiers combats sont relatés... Le récit rend compte de la misère de ces hommes et de l'immense boucherie des batailles qui vont s'enchaîner... jusqu'à un retour inespéré, dans la débandade, à Phalsbourg auprès de son amoureuse..
Mais revenons à Jean Nicolas...
Le 22 septembre 1812 Jean Nicolas
est incorporé au 133ème régiment d'infanterie de ligne
Et c'est donc ainsi que Jean Nicolas,
conscrit de 1813 se retrouva dans les habits de fusiliers au 133ème régiment d'infanterie de ligne , 5ème bataillon , 1ère
compagnie ....
Jean Nicolas rejoindra au 133ème régiment d'infanterie de ligne Piblinger Nicolas de Freistroff, entré "au service" en 1812.
Que sait on des pérégrinations militaires de
Jean Nicolas ?
On ne dispose d'aucun document ou récit
direct et nous en sommes donc réduit à imaginer sa vie militaire au
travers de l'histoire des régiments auxquels il a été affecté.
Une visite aux archives de l'armée au château de Vincennes
donnerait sans doute des informations plus détaillées que celles
dont nous disposons pour l'instant .. avis aux curieux !
Le croisement des informations
contenues dans les registres matricules qui recensent les
affectations successives des recrues (source : « Mémoire
des Hommes » - les Registres matricules- et différentes
sources sur l'histoire des régiments (133 ème et 37 ème R.I. de
ligne) permet d'entrevoir les « tribulations » de Jean
Nicolas … avec beaucoup d'inconnues cependant !
Le 133e régiment d'infanterie de ligne.
1811-1814.
Appellation donnée en 1812 au 2e
régiment de la Méditerranée, créé par décret du 11 mars 1811 et
formé à Toulon (Var) le 4 mai 1811. Le régiment est « licencié »
le 11 août 1814 après le retour de Louis le «18 ème » et
les effectifs seront versés dans les 39e et 52e régiments
d'infanterie de ligne (source « mémoire des hommes » -
archives de l'armée - SHD/GR 21 YC 910 à 913).
Le régiment participe aux opérations
suivantes (source « Histoire du 133 R.I.) :
1813 : Campagne d'Allemagne
Au sein de la 32e division
d'infanterie, intégré au 7e corps d'armée, les 133e R.I participe
aux batailles de Kalisch, Bautzen,Gross-Beeren, Dennewitz, Leipzig et
Hanau.
Cependant la relation de la bataille de
Leipzig, engagement majeur et très meurtrier (pertes françaises 50
000 hommes sur 140 000) ? , nous apprend que seul un bataillon
en principe le plus aguerri a été partie prenante dans la
composition des groupes d'armées (divisions et groupements).
Peut on
en déduire que Jean Nicolas échappa en raison de son incorporation
récente à cette bataille de Leipzig ( 16 au 19 octobre 1813) qui
marqua le repli des armées dans la suite de la retraite de Russie
?
"Le dernier carré" |
- 1814 : le 133 ème participe aux batailles de Modlin, de Landau, et de Torgau.
Le 1er janvier 1814, alors que l'armée
est très désorganisée les 3ème, 4ème bataillons , de même que
le 5è, dit de "dépôt"du 133 ème régiment d'infanterie
de ligne sont basés "en garnison" à Mayance (pour les
1er et 2ème bataillons il est mentionné « disparus »
sans doute à la suite des pertes subies dans les différents
engagements)- source ; Wikipédia « états des troupes et
régiments en 1813 ».
En ce début de 1814, Jean Nicolas est
donc vraisemblablement « positionné » à Mayence.
Mais la situation devait se dégrader
rapidement et à la suite de la campagne de France (Nord de la
France et Paris ).
Napoléon abdiquera le 4 avril 1814.
Abdication de Napoléon le 4 avril 1814 |
Il s'en suit une période indécise...
certains régiments sont dissous, les hommes sont renvoyés dans
leurs foyers....notamment les dernières recrues.
Par ordonnance du 12 mai 1814 Louis
XVIII réorganise l'armée et remplace le drapeau tricolore par le
drapeau blanc de la royauté au grand méconten -
tement des soldats
restés sous les drapeaux …
Le 133e régiment d’infanterie de
ligne est « licencié » le 12 mai 1814.
Son second bataillon est versé dans le
48e régiment d’infanterie de ligne et ses 3e, 4e et 5e bataillons
dans le 37e régiment d’infanterie de ligne .... Le premier
bataillon a disparu …
Jean Nicolas sera donc affecté au 39
régiment d'infanterie de ligne qui est devenu depuis le 12 mai 1814
le 37 ème.
Le registre matricule indique le 11 aout 1814
comme date de versement de Jean Nicolas au 39ème régiment
d'infanterie de ligne ( NB : le 39 ème régiment de ligne formé
en 1803 est réorganisé en mai 1814 sous le numéro 37).
Les « scribouillards »
chargés de la tenue des registres matricules avaient sans doute du
mal à suivre les réorganisations répétées dans la numérotation
des régiments !
Entre la dissolution formelle du 133
ème le 12 mai et la ré inscription de Jean Nicolas au 37 ème le
11 Aout …
a t il regagné le domicile de ses parents, est il resté sous les
« drapeaux » ?
Ce n'est sans doute pas la « solde »,
(50 sous au début de l'empire desquels étaient déduits le
« service » de sorte qu'il ne restait que 5 à 10 sous)
ni l'état d'esprit général de ces ex-grognards confrontés
à la restauration d'un régime soutenu par des coalisés « ennemis »
qui devaient être très motivante ...
Le 1er mars 1815, Napoléon débarque
à Golf Juan et le 20 mars il entre aux Tuileries ce qui marque le
début des "Cents Jours"....
Au cours de ce nouvel épisode de
l'épopée napoléonienne quel fût le cheminement de Jean Nicolas
?
Des recherches dans les archives
conservées militaires pourraient peu être nous éclairer .. existe
t il déjà un J.M.O. journal de marche des opérations du régiment
? A voir.
Cependant, dans un témoignage écrit de Mathias Teitgen (1896- 1971) appartenant à une branche de descendants de Jean Nicolas, il est évoqué sa participation à la bataille de Waterloo qui marquera la fin de l'épopée napoléonienne. Sur le déroulement de la bataille nous renverrons nos lecteurs aux nombreux écrits existants. Dans l'ouvrage "Waterloo" de nos deux compères Erckmann et Chatrian, Joseph rejoint avec les débris de la grande armée Paris et sa banlieue qui va livrer quelques combats dans les faubourgs contre les envahisseurs coalisés (entre le 29 juin et jusqu'à l'armistice du 4 juillet).
Dès le 5 juillet, le récit mentionne les premières désertions...Parti de Vincennes le 6 juillet, Joseph rejoindra Phalsbourg à pied le 16 juillet après avoir abandonné une partie de ses effets militaires...
L'armée de Napoléon est défaite à Waterloo le 18 juin 1815. Quelques jours plus tard, Napoléon signe sa deuxième abdication, le 21 juin 1815.
Dès le 5 juillet, le récit mentionne les premières désertions...Parti de Vincennes le 6 juillet, Joseph rejoindra Phalsbourg à pied le 16 juillet après avoir abandonné une partie de ses effets militaires...
- Le 37 ème régiment d'infanterie de ligne est licencié en 1815 (Source archives de l'armée SHD/GR 21 YC 342 à 349).
Jean Nicolas est porté "déserteur"
le 6 septembre 1815....
Extrait du registre matricule avec la mention "déserté le 6 septembre 1815" |
Il est plus que probable qu'il a regagné le
domicile de ses parents à Freistroff en raison de la situation
déliquescente des armées …
Il y prendra pour épouse Catherine
Rauber (sa première épouse) ...mais ceci est une autre
histoire...
un peu de "morphologie "
Les « registre matricules »
c'est un peu comme ces anciennes fiches de police... et à défaut de
la photographie des impétrants, on y trouve une description
morphologique !
Ainsi on constate que la plupart des
conscrits mesurent entre 1,55 et 1,65 et rares sont les recrues qui
dépassent 1,70 m.
Selon le registre matricule Jean
Nicolas mesurait sous la toise 1,61 m. Jean Nicolas n'avait donc pas le
"gabarit" pour figurer dans certaines armes (gardes
impériales, cuirassiers, etc..) et où il fallait mesurer plus de
1m 65 voir 1, 70...peut être pour son bien !
Et puis on y trouve les indications
suivantes « Visage ovale, yeux gris, nez relevé (tiens
tiens...), bouche moyenne, menton rond, cheveux et sourcils
châtain »...
"Profession .... cordonnier "....
Le quotidien des recrues ...
La cantinière pourvoit à l'ordinaire
des repas
où l'on retrouve en période normale, le pain (près d'un kg par jour), du porc, les
pommes de terre et... les oignons !
où l'on retrouve en période normale, le pain (près d'un kg par jour), du porc, les
pommes de terre et... les oignons !
- A écouter :
« Fanchon » (Chanson napoléonienne)
« Fanchon » (Chanson napoléonienne)
Les déplacements se faisaient à
pied et pour se donner du cœur "à l'ouvrage", "ils" chantaient :
- Chanson de marche
J’aime l’oignon quand il est bon.
Refrain
Au pas camarade, au pas camarade,
Au pas, au pas, au pas.
(bis)
II couplet
Un seul oignon frit à l’huile
Un seul oignon nous change en lion.
III couplet
Mais pas d’oignon aux Autrichiens
Non pas d’oignon à tous ces chiens.
A écouter (un clic sur ce lien) :
A écouter (un clic sur ce lien) :
L’habit est celui du règlement de
1812. Il est en drap bleu, à collet et parements rouges, les revers
sont blancs passepoilés de rouge
La capote, d’après le règlement de
1812, était de drap beige, croisant et boutonnant sur la poitrine au
moyen d’une double rangée de cinq boutons d’étoffe, et
descendait à 32 cm de terre.
Au bas de chaque devant était
pratiqué une boutonnière, afin de pouvoir retrousser la capote en
l’attachant au bouton inférieur de la patte de la taille.
Lorsqu’il n’en était pas vêtu, le
fusilier la roulait et la fixait sur le havresac. Parfois la capote
se portait roulée en sautoir de droite à gauche et constituait
alors une excellente protection pour le soldat : "nous avons vu,
à la guerre, cette espèce de bandoulière sauver la vie à plus
d’un soldat", écrivait le général Bardin dans son
Dictionnaire de l’Armée de Terre.
En campagne, le pantalon réglementaire
était de toile blanche, ample, et se portait au-dessus des guêtres.
Les sources iconographiques le montrent fréquemment retroussé ou
noué aux chevilles). Le pantalon de grande tenue, en tricot,
plus étroit et qui se portait sous les guêtres, pouvait être porté à défaut du pantalon ample.
L’armement était le fusil, du modèle
1777 corrigé, avec sa baïonnette. Les caporaux, fourriers, sergents
et sergents majors étaient armés en outre du sabre-briquet.
Source : Infanterie de ligne
1813-1814 http://www.1789-1815.com/arfr3_1813_ligne_unif.htm
Bien plus tard ... viendront les honneurs...
Jean Nicolas recevra la distinction attribuée par Napoléon III à tous les soldats de Napoléon le premier, la "médaille de St Héléne "....
Diplôme de la Médaille de St Héléne (archives personnelles) |
Et l'âge aidant... viendra la sagesse ?
le missel de Jean Nicolas édition 1856 |
video ci après : elle nous fait découvrir quelques aspects et l'envers du décors et la vie quotidienne des soldats de Napoléon, derrière l'épopée militaire du 1er empire
https://www.youtube.com/watch?v=uRCidtFMd1U
Notes & Annexes
La médaille de St Hélène :
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https://www.youtube.com/watch?v=uRCidtFMd1U
Notes & Annexes
La médaille de St Hélène :
On le sait, la conscription sous Napoléon a atteint des sommets, en arrachant à leurs terres la plus grande partie des jeunes hommes (7 à 8% de la population apte à combattre) partis se battre au sein de la Grande Armée entre 1805 et 1815.
Quatre décennies plus tard, alors que Napoléon Bonaparte était mort depuis longtemps, son neveu Napoléon III décidé de récompenser tous les soldats survivants. Nous étions alors en 1857 et si le nombre de soldats encore vivants avait alors considérablement diminué, il s’élevait toutefois à 400 000.
Chacun de ces soldats reçut donc une décoration, la “médaille de Sainte-Hélène”, qui concernait non seulement les soldats des armées Napoléoniennes mais aussi ceux partis se battre dès le début de la Révolution, en 1792.
Cette médaille commémorative de bronze, la première de l’histoire, fut attribuée sous certaines conditions : “On devait avoir servi aux armées de terre ou de mer françaises entre 1792 et 1815, sans aucune durée de service requise, ni aucune participation à une campagne. Il fallait obligatoirement pouvoir justifier de son service durant cette période à l’aide de tout document émanant des autorités militaires. Si l’ancien militaire possédait encore son livret militaire, son congé définitif ou de réforme, son mémoire de proposition à la retraite, il y avait droit. Ceux qui avaient perdu tous ces documents ne pouvaient pas y prétendre.” (Wikipédia)
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