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Ce blog est consacré à la généalogie. Il complète et illustre par des récits, documents et images l'arbre qui est en ligne avec Généanet.
Dans les "messages du blog" vous retrouverez des documents, récits ou photos sous forme de notes.
Les thémes d'études plus précis sont placés à votre droite sous la rubrique "Publications" ;

exemple les "Chroniques familiales" document qui constitue le document central et le socle de ce retour vers le passé.

"Nous devons recevoir, dès une certaine heure,tous nos parents arrivés de si loin et assemblés autour de nous" Marcel Proust , " La Prisonnière" (à popos de sa filiation et du passé de ses parents)





Important ! vous pouvez consulter l'arbre généalogique de la famille sur le site de généanet, un clic sur le lien suivant et on y est !

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~1914~

Dans ces quelques pages, nous allons évoquer la mémoire des membres de la famille   qui ont payé par leur vie leur attachement... étaient ils conscients de cela ou ont ils été entrainés dans cette tourmente en pensant simplement remplir "leur" devoir...


Pour situer le récit dans son contexte...retour sur la chronologie générale de cette semaine ( Source : Wikipédia) :
  • 17 août : Offensive russe en Prusse orientale.
  • Victoire allemande à la bataille de Stalluponen.
  • 19 août : Les troupes allemandes entrent à Bruxelles.
  • En Alsace, les Français reprennent l'offensive autour de Mulhouse et se rencontrent à Dornach. Échec de la percée française en Lorraine (19-20 août). Les IIIe et IVe armées se replient derrière la Meuse. Woodrow Wilson, président des États-Unis d'Amérique, proclame la neutralité de son pays dans le conflit.
  • 20 août :
  • Échec allemand sur le front russe à Gumbinnen face aux troupes du général Paul von Rennenkampf. Chute des forts de Namur. À la suite de quoi, l’armée belge du sud ne pouvant rejoindre le corps belge principal se replie sur la France tandis que le gros des Belges continue à reculer tout en combattant pour gagner la place forte d'Anvers.
  • 21 août : La France perd la Bataille des Frontières (21-23 août).
  • Lors de la contre-attaque à Morhange, la Ire armée du général Auguste Dubail et la IIe armée françaises du général de Castelnau sont contraintes au repli.
  • Début de la Bataille de Charleroi.
  • Bataille des Ardennes : repli de la IVe armée française du général de Langle de Cary.
  • 22 août : Massacre de Tamines, en Belgique, où les troupes allemandes ravagent la ville, tuant et blessant des centaines de civils. Bataille de Rossignol : bataille de rencontre entre des unités françaises et allemandes, se concluant par une victoire allemande et par la quasi destruction d'une des divisions du corps colonial français. Elle s'inscrit dans la Bataille des Frontières.
  • 23 août :Fin de la Bataille de Charleroi : repli de la Ve armée française du général Charles Lanrezac.
  • Bataille de Mons : repli des troupes britanniques.....

Nous commencerons par le récit concernant  Hissette  Edouard André, Mort pour la France à proximité de Morhange à
 21 ans, le 20 Août 1914.....
 
Le 20 Aout 1914, à Lidrezing,
- proche de Morhange (Moselle) -
 
Edouard André Hissette....
  
Mort pour la France
 
II y a donc 100 ans, presque jour pour jour, Edouard, 21 ans été tué dans un des premiers affrontements meurtriers de cette guerre déclarée début août...
    
Par cette chaude journée d'été, les soldats français montent au front, en ligne, dans leur pantalon rouge garance et casquette régimentaire sur la tête, fidèles à leur doctrine de l'offensive à outrance héritée de l'épopée des guerres napoléoniennes....
  
Mais les armes ne sont plus les mêmes … ces soldats tomberont face à des armes perfectionnées, des mitrailleuses « Maxim » d'une puissance de feu de 500 coups à la minute, à des fusils semi automatiques tirant 20 coups à la minute, une artillerie de campagne mobile....


Jamais dans l'histoire des conflits européens jusqu'en 1914 autant d'hommes n'étaient morts sur le champ de bataille en si peu d'heures

Le « Monde » dans un article du 23 août sous le titre « Le massacre du 22 Août 1914» donne un éclairage particulier à ces journées du 20, 21 et 22 Août, où, dans trois batailles situées à Charleroi (Belgique), Rossignol (Belgique), Morhange (Moselle) les pertes françaises seront les plus importantes de cette guerre. « 25 000 morts pour cette seule journée1 »...

Ces premiers mois sont caractérisés par l'improvisation... « dans le meilleur des cas, les morts sont inhumés à la va-vite, sur place, à proximité des postes de secours, dans des fossés, des trous d'obus.
 
 
En outre, un nombre élevé de blessés succombent à leurs blessures dans les hôpitaux français et allemands.

Le 22 aout, la proportion dans les pertes du côté français s'établit à un mort pour deux blessés, soit deux fois plus que pendant toute la guerre.... Exténués par les combats, les allemands ont achevé les blessés par vengeance.... »2.3


 ------Notes------------------------------------------------------------------------------------
1« Le Monde – 23 Aout 2014 - »
2 « idem »
3Pour lire l'article http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/08/22/le-massacre-du-22-aout-1914_4475342_3224.html
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Du 20 au 26 Août 1914, au cours de la phase terminale de la bataille des frontières , où les troupes françaises vont connaître leur baptême du feu et être foudroyées par la puissance de feu des armées impériales, les français vont être chassés de Belgique et du bassin lorrain au prix de près de 100 000 morts pour le seul mois d’août. L'Histoire ne retiendra de cet épisode que les hauts faits de la bataille de la Marne en septembre où les allemands seront finalement repoussés.
Après, les combats se figeront en  guerre de positions, la « guerre des tranchées »....

Qui était Edouard André ?

Edouard André Hissette est né le 10 octobre 1893 à Plappeville (Moselle).
Il était le fils unique de Jean Edouard Hissette né le 27 octobre 1859 à Plappeville où il a exercé la profession de bottier et de Floze Anne également native de Plappeville.
 
Son grand père est Hissette Jean Baptiste, cordonnier, né le 28 Août 1820 et qui est décédé le 2 septembre 1869 à Plappeville (57).
Jean Baptiste Hissette est le fils de notre ançêtre commun Jean Nicolas Hissette (*27sept 1795 + 28 mai 1871) issu de son premier mariage avec Catherine Rauber.
C'est également le frère du pharmacien de Strasbourg Mathias Hissette 1.


Il convient d'observer que Edouard André est né en lorraine annexée... a t'il a rejoint la France de l'intérieur à l'occasion de la déclaration de guerre2 où bien, avant son déclenchement en tant que « optant pour la nationalité française »?3  

A priori c'est la deuxième hypothèse qu'il faut retenir en raison de son « recensement » au titre de la classe 1913 à Toul en Meurthe et Moselle (cft à la fiche de recensement de son décès4)

Au delà de cette question et à l'heure où sont écrites ces lignes nous ne connaissons rien de plus sur sa vie, son itinéraire...

Documents et Témoignages

Laissons donc la place à quelques témoignages et documents sur le contexte de sa disparition lors de cette bataille de Morhange.

Le Journal de Marche et des Opérations J.M.O.) du 69 éme Régiment d'Infanterie5 auquel appartenait Edouard André rend compte jour après jour de l'engagement de cette unité.
     
(faire abstraction des erreurs de transcription
lors de la numérisation du document)
 
 
 
Pour la localisation de ces événements se reporter à la carte ci après...

  

Extraits concernant le 20 août 1914....

Le Régiment prend part à la continuation de l’action offensive prescrite pour la journée du 19, au 20e Corps, dans les conditions suivantes :
Les 1e et 2e Bataillons vont prendre d’abord une position d’attente sur la route d’Hampont à Vuisse , l’Est de Château-Woué. Ils font partie des troupes réservées, à la disposition de Commandant de CA, et sont commandées par le général ???  
 
 ------Notes------------------------------------------------------------------------------------
1Histoire d'une des plus anciennes pharmacies de France sur le blog de la famille : http://albmailhiss.blogspot.fr/
2Le 69 ème Régiment d'Infanterie etait basé à Nancy
3Recherche à faire
4Voir source ci après
5Source :JMO du 69 RI; Ministère de la Défense http://www.memoiredeshommes.sg
 
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Carte des opérations du 20 août 1914
A 9 heures 15, l’ordre est donné par le Général, commandant la 21e Brigade au Colonel du Régiment de faire attaquer immédiatement par ces 2 Bataillons dans la direction générale Lidrezing et ferme Ste- Suzanne, côte 330, Dordal (ferme) point qu’il ne devra pas dépasser.

Les 2 bataillons doivent être couverts à droite par un Bataillon du 26e qui se portera à la bifurcation de la route Lidrequin –Dieuze avec la route faîtière de la forêt. En outre l’escadron divisionnaire se portera sur la ligne 330 – 307 pour couvrir sur son flanc droit l’attaque du 69e. En exécution de cet ordre les 2 bataillons (1e et 2e) se portent de Vuisse sur la lisière N. de la forêt qui est au S. de Haut de Koeking, en suivant la route de Vuisse à la tuilerie de Koeking, puis le chemin forestier orienté S.-E – N.-E.au sud de la dite tuilerie.

Vers10 heures 30, les 2 Bataillons sont rassemblés face au N. au S. de la ferme du haut de Koeking en liaison avec l’artillerie (1 groupe de fusiliers et mitrailleurs ?) qui doit appuyer sont attaqué et une partie du Bataillon du 79e qui occupait déjà la lisière face au S.E. de la ferme du haut koeking.
  
Le colonel apprend alors que la côte 343 est occupée par l’ennemi.
  
Il se décide en conséquence à l’attaquer pour de là pousser sur Lidrezing en cherchant à éviter le plus possible le feu d’une batterie d’obusier que l’ennemi avait installée ??? l’E. à la côte 330 et au S. du bois de Renardvignes.
  
 

Dans ce but le 2e Bataillon (Cdt. Pettelat) était amené face à un objectif et à la côte 343, 4, 5e et 6e compagnies en 1ère ligne, 7e en 2e ligne, la 8e compagnie déployée face à l’est pour assurer le flanc droit de l’attaque du côté du bois.
Les 4 compagnies du 1e bataillon étaient destinées en arrière à soutenir le 2e Bataillon.
Le commandant du groupe d’artillerie installé Koeking était prévenu par écrit que l’attaque déboucherait à 11 heures 40, après une sérieuse préparation par le feu de son artillerie.
Après une préparation qui semble avoir du être efficace les 5e et 6e compagnies débouchaient des bois en lignes de tirailleurs, les sections brusquement espacées, dans des champs d’avoine aux tiges ?.
La 6e était échelonnée à gauche et en arrière : la 5e appuyée par la section des mitrailleuses installée à la lisière du bois en arrière de sa droite.
A peine arrivées à la crête, les compagnies engagées tombaient sous un feu violent d’infanterie et de mitrailleuses. La 6e compagnie se trouvait en outre en butte au feu de l’artillerie (obusiers de 105, sans doute).
Ces feux terribles non contrôlés efficacement par notre artillerie qui n’avait pas, contrairement a ce que l’on espère, bien afficher son réglage, clouaient au sol les sections déployées.
Le chef de bataillon engageait alors la 7e compagnie à la suite de la 5e. La 7e tombait à son tour sous des feux violents de mitrailleuses d’infanterie et d’artillerie et était obligée de s’installer dans les tranchées construites la veille par le 79e.
Le colonel juge alors nécessaire de faire appuyer le 2e bataillon par le 1er (colonel Segond) et donne l’ordre d’engager les 4e et 1e compagnies à la droite du 2e bataillon en progressant d’abord par les bois pour se jeter ensuite de la lisière sur le flanc gauche ennemi.
Les 4e et 1ère attaquent avec vigueur, mais tombent à leur tour, à leur sortie du bois, sous le feu d’une section de mitrailleuse établies à ….. ? N. du bois de Kerperch. La 1e section de mitrailleuses essaie vainement d’éteindre le feu de l’adversaire.

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Le colonel allait engager les deux dernières compagnies disponibles pour atteindre le but qui lui avait été fixé, lorsque l’ordre du général, commandant la 21e brigade de ne pas pousser l’attaque plus loin et de se replier sur Château-Voué sous la protection des replis installés par la 26e d’infanterie.


13 heures 05....
Ordre était alors donné aux commandants Pettelat et Segond de se replier à l’intérieur du bois, couverts par la 3e compagnie déployée à la lisière.

  

16 heures. Les compagnies du 2e bataillon regroupés sur la route Vuisse – Hampont et celle du 1er bataillon à Château-Voué dont la 2e compagnie occupait la lisière Est pour permettre aux éléments du 26e de se replier à leur tour.
Le soir, à la nuit, l’Etat major du régiment, les 1er et 2e bataillons cantonnaient à Haraucourt-sur-Seille où ils arrivaient par la route d’Hampoul.
Le combat du 20, où tous les éléments engagés avaient tenus sous de feux terribles jusqu’à ce que l’ordre de se replier leur fut donné, avait démontré la solidité du 69e et avec une brillante valeur ; mais il coûtait des pertes cruelles.
(liste des officiers tués)
Le 3e bataillon, qui avait reçu, à la côte 343, à 22 heures, le 19, l’ordre de se porter à Sotzeling à la disposition du général de brigade (la 22e), avait été renvoyé à Wuisse où il été arrivé vers 0 heure 30. Sa mission constituait à assurer la liaison avec le 15e corps, qui fut établie.
Le 3e bataillon fut placé le soir, avant la tombée de la nuit, où est entre la forêt de Geline et la forêt de Bride et il s’y installe en avant-postes et y passe la nuit.
L’Etat major, les 1er et 2e bataillons cantonnent à Haraucourt-sur-Seille. …..

Témoignages ….

La bataille de Morhange ...
A l'Assaut de la cote 3431
Dans ses notes qu’il rédige depuis son lit d’hôpital, le sergent fourrier Gabolde, servant au 69e R.I., nous fournit certains détails concernant l’assaut mené par le 1er bataillon, le 20 août 1914, au moment de la contre-offensive allemande sur le Haut de Koeking, cote 343.
« L’ordre d’attaque est remis au commandant Segond à l’entrée du bois de Bride. Nous quittons la route et par un chemin en sous-bois, nous progressons vers la lisière du Haut de Koeking à l’assaut de la cote 343 qui domine le pays de Morhange….
Mais à peine étions-nous empêtrés dans les hautes avoines qui gênent notre course qu’une fusillade nourrie éclate de toute part. Des rafales de mitrailleuses couchent les avoines et nous forcent à nous jeter à plat ventre. Autour de moi des cris et des plaintes. Je vois mes camarades qui se traînent vers les lisières en laissant de longues traînées de sang. Mon attention est bientôt attirée par des balles plongeantes qui viennent nous clouer au sol ; l’ennemi, qui est grimpé dans les arbres du bois, se sert de nous comme cibles vivantes…
A peine dans le bois, je trouve notre commandant de compagnie blessé et le lieutenant étendu qui
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1Extrait des cahiers du sergent fourrier. Souvenirs de la Grande Guerre. Edition L’Harmattan,


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agonise à côté de lui. Le capitaine commandant la 4e compagnie est tué et est demeure dans le champ d’avoine.
L’ordre de repli immédiat est transmis oralement. Il faut quitter les lieux rapidement, et, en fait de blessés, nous ne pouvons emmener que le commandant qui râle étendu sur nos fusils. Le bois est cerné, et la fusillade invisible demeure nourrie. »

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Une partie des effectifs engagés dans la bataille étaient originaire du « midi »... Ainsi les trois frères Alauzen de St Christol – Gard - font partie du même régiment. Au soir de cette journée, Marcel retrouvera sont frère Fernand grièvement blessé.
 
Son frère Emile sera porté disparu. ..Marcel raconte qu'au soir de cette journée « nous étions 164 dans notre compagnie et nous nous retrouvions 58. Voilà ce qui fut pour moi le baptême du feu »
Le 15ème corps constitué de recrues issus de la basse vallée du Rhône perdra 9800 hommes ce jour là.
Le 22 Août le commandement annonce « En Lorraine, nos troupes se replient... »1
  
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L'église de Lidrezing après les combats.

Dans une chronique, M. l'abbé Folschveiller, curé de la paroisse de Lidrezing, près de Morhange, aborde l'état de son église après les combats du 20 août 1914.
Durant les combats acharnés qui eurent lieu le 20 août 1914, à Lidrezing et Zarbeling, le plus triste de l'affaire, c'est le sort que l'on fit subir aux maisons du village et notamment à l'église paroissiale. Celle-ci fut bombardée à tel point que peu s'en fallut qu'elle ne puisse plus servir au culte. La tour reçut des obus de droite et de gauche des canons bavarois, si bien qu'elle menace de s'écrouler sous les coups d'une violente tempête, comme on en voit parfois en hiver. La toiture de l'église, entièrement massacrée, les vitraux emportés ou criblés de trous, les bancs, le plafond et les tours gravement endommagés, le plafond du choeur en style gothique primitif du XVIe siècle détérioré à un endroit et, beaucoup d'objets brisés (dont une cloche) ou volés par les soldats, font de l'église si belle auparavant un monument qui n'incite plus que de la pitié.2

Vue de l'état de l'église après les combats


Dans son roman « Catherine soldat », Adrienne Thomas, en réalité Herta Strauch, résidant avec ses parents à Metz, commerçant installés à Metz, évoque ses souvenirs et notamment les événements qui se passent en gare de Metz après la bataille du 20 août 1914 à Morhange. Le passage des prisonniers français, le transfert des civières de grands blessés allemands vers les hôpitaux. La Mutte de la cathédrale sonnant pour annoncer aux messins la victoire des troupes allemandes à Morhange. Le 29 août 1914 au matin, les canons français pris près de Morhange traversent la ville pour être exposés sur la place d’Armes.

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1Source : Midi Libre 23-24 août 2014 – ed Alès
2idem
 
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Document saisissant des canons et caissons à munitions, fourgons, pris après les combats et présentés au pied de la cathédrale, comme trophées à la population de Metz


On n'ose imaginer la douleur des parents de Edouard Hissette encore présents dans cette partie annexée de la Lorraine lors de l'exposition de ces « trophées » alors que l'un des leurs avaient été impliqués dans ce carnage (note de l'auteur)


Edouard André HISSETTE

est inhumé

dans la Nécropole Nationale

de LIDREZING (Moselle)

Carré ossuaire N°1

Les conditions possibles de son inhumation peuvent être imaginées à partir du récit concernant LA NECROPOLE NATIONALE FRANCAISE DE RICHE à proximité de celle de LIDREZING.1

« L’autorité militaire allemande de la garnison de Morhange, face à l’hécatombe, ordonne quelques jours après la bataille, la mise provisoire en fosses communes des corps français et allemands (près de 400 français et 300 bavarois). Une cérémonie a lieu le 25 août 1914, en fin d’après-midi sous la pluie, débutant par une bénédiction des fosses. L’abbé Mercier, curé de Riche, accompagné de l’archiprêtre Brech de Morhange, parcourt les fosses en les aspergeant d’eau bénite en présence du pasteur et du rabbin de Morhange ; les aumôniers militaires allemands ont été conviés à l’absoute. Les honneurs ont été rendus par un détachement bavarois en armes, en présence des autorités de la ville de Morhange, d’une délégation des Sapeurs- Pompiers, des habitants et des enfants des écoles venus assister au service funèbre. A la fin de la cérémonie, des couronnes et des fleurs sont déposées sur chaque fosse à l’endroit même du champ de bataille »
 
 
------------------------------------------------------ page 8 -------------------------------------
Annexes :

1) Monument de la Nécropole Nationale de LIDREZING (57) :
 à droite ossuaire N° 1 en arrière plan (le nom figure sur les deux monuments)



2) arbre des ascendants de Edouard André
 
 
et retrouver en détail  toutes les arborescences, les dates de naissance, lieux  , notes etc...
sur Geneanet en suivant le lien :
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1 commentaire:

  1. L'oubli vient vite. Et les nouvelles générations se retrouvent prêtes à recommencer les drames du passé. Peut-être parce que les professeurs d'histoire ne montrent pas assez pourquoi les spirales menant à la guerre ou aux révolutions s'engrènent fatalement à la suite d'évènements, de comportements, de propagande, de désordres que l'on a laissé se développer... A quand la prochaine guerre civile en France ? A quand la prochaine guerre mondiale ? Ukraine, Moyen-Orient, islamisme, crise, manifestations violentes, insécurité, immigration incontrôlée, tout y mène.

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