Sous cette publication, on retrouvera un essai sur les histoires des familles Hissette, Albrecht, Maillard et Hartard.et les branches adjacentes...
Cet "essai"
sera enrichi au fur et à mesure des apports et "découvertes".
La version initiale et la trame de ce document a été conçue et initiée avec l'aide et la "validation" de mon fils Pierre alors qu'il était hospitalisé en Services de Soins Continus de l'Hôpital Nord de Marseille, cloué sur son lit pendant plus de trois mois (février 2012 - mai 2012).
A chaque fois que je lui ai présenté un volet de ce récit, il y a apporté, malgré ses souffrances physiques et morales, une attention très grande et ses remarques.
Mon Pierre, ce récit t' est dédié....
Merci Pierre pour tes encouragements et la ténacité communicative dont tu as su faire preuve tout au long de ce parcours "familial".
Bonne lecture à vous tous ....
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La version initiale et la trame de ce document a été conçue et initiée avec l'aide et la "validation" de mon fils Pierre alors qu'il était hospitalisé en Services de Soins Continus de l'Hôpital Nord de Marseille, cloué sur son lit pendant plus de trois mois (février 2012 - mai 2012).
A chaque fois que je lui ai présenté un volet de ce récit, il y a apporté, malgré ses souffrances physiques et morales, une attention très grande et ses remarques.
Mon Pierre, ce récit t' est dédié....
Merci Pierre pour tes encouragements et la ténacité communicative dont tu as su faire preuve tout au long de ce parcours "familial".
Bonne lecture à vous tous ....
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Chroniques familiales
sur les marches de l'Est
Au départ il y a une
simple curiosité, suscitée par la lecture des documents épars
recueillis au décès de notre oncle Hissette Oscar. Par la suite, la
recherche des liens qui tissent notre passé familial devient à la
fois plus exigeante et passionnante. Elle prend par certains aspects
les allures d'une enquête presque policière, avec tous ses
ingrédients ; une vague piste, un nom, une date, un lieu.
Puis, des éléments plus concordants, des indices,
mis à jour grâce aux nombreux sites internet qui permettent
d'accéder aux multiples arbres généalogiques qui sont désormais
publiés sur la toile viennent corroborer ces pistes, ces hypothèses.
Ensuite, il y a la mise à jour des éléments
probants ; la visite des archives départementales notamment les
archives départementales de la Moselle, le relevé ou la copie d'un
acte, l'accès par internet aux archives des départements du Bas
Rhin et de l'Ile de France et aux registres de l'état civil.
Et puis en arrière plan, se fait jour, au fil des
découvertes et avancées, le besoin où la nécessité de
comprendre, d'appréhender l'histoire contemporaine de ces aïeux
pour trouver les explications où imaginer leur histoire.
Et elle n'est pas mineure cette histoire, elle
s'inscrit dans les bouleversements de ces quelques siècles où à
titre familial elle peut être décrite ; le XVIe siècle avec la fin
des guerre de religions et des révoltes paysannes dans le sillon
rhénan, le sombre cortège de la guerre de trente ans, des épidémies
de peste, de famine qui affecteront de manière dramatique les
marches de l'Est durant pratiquement tout le XVIIe siècle.
Dans notre quête, nous y trouverons des limites.
Les registres des actes d'état civil sont relativement rares pour
des périodes antérieures à 17001
quand ils n'ont pas été détruits par les guerres. En raison de
leur état, l'exploitation des écrits reste difficile au dela de
l'obstacle de l'écriture voire de la langue2.
Par ailleurs, on peut relever la trace d'importantes migrations de
population en Alsace comme en Lorraine ce qui ne rend pas la
localisation des familles et de leur origine très aisée. Nous
verrons que le brassage est
La révolution marquera la fin du siècle suivant,
où nos prédécesseurs connaitront une période de stabilité
apparente jusqu'à la révolution. Certains d'entre eux
participeront à l'aventure de l'Empire Napoléonien.
La défaite de 1875 comme la phase
d'industrialisation marquera de manière décisive l'éclatement des
familles. On relèvera les nombreux départs pour la France de
l'intérieur ; Paris, Jametz en Meuse, Ecrouves et Vandières en
Meurthe et Moselle pour les optants à la nationalité française
pendant que le foncier était confié aux familles restées sur place
en Moselle.
Pour les enfants
d'Alsace, la densité de la population et l'insuffisance des terres
disponibles conduisaient ceux ci à une émigration économique en
Moselle.... dans les wagons de la Eisenbahn in Elsaß-Lothringen
(E.L.)3.
A ce sujet, il faut remarquer que plusieurs métiers
ont marqués ces générations. Celui de coordonnier se transmets
dans la branche Hissette depuis la fin du XVII ème siècle (Hissette
François) jusqu'au début du XX ème siècle4,
mes deux oncles, Pierre et Oscar ayant été apprentis coordonnier.
La « diaspora » Hissette ira jusqu'à essainer à Paris ;
au mariage de Barbe Hissette en 1834, ses trois frères témoins sont
cordonniers !
Une autre marque professionnelle est rattachée à
la saga du chemin de fer à la croisée du XIXè et XXè siècle et
il concerne en particulier mes deux arrières grands parents ;
Albrecht Charles déclarant lors de son mariage la profession de
« Eisenbahnhilfsbremser »5,
le second, Ferdinand Hissette employé des chemins de fer (E.L.)
ayant été amputé d'une jambe suite à un accident lors de la pose
de rails de chemin de fer. Il tiendra par la suite une petite cantine
(die Bude) pour les « roulants » de la gare de
Thionville.
On obervera une longue filiation de « travailleurs
du bois », menuisiers, ébénistes où plus anciennement des
« tissiers sur toile » dans la branche Aubertin . Dans
une période plus récente, les familles Maillard et Hartard se sont
orientés vers les métiers du commerce. Plus loin dans le temps, on
retrouvera des « tisserands » (Maillard) et de manière
assez constante, la profession de maréchaux-ferrants6
(Hartard).
Il y a peu de propriétaires fonciers et on trouvera
plus souvent pour les professions de la terre, de simples
cultivateurs ou journaliers, voire des maçons, « manoeuvriers »
où tailleurs de pierre.
Il existe peu de traces directes sur la Grande
Guerre dans la famille... sinon le souvenir anecdotique de la
récupération des draps en lin dans les casernes de l'armée
allemande à la libération de Thionville et dont des exemplaires
transformés ou non en torchons de cuisine sont peut être encore
présents au fond d'un tiroir ou d'une armoire....
Lors de la guerre 1939/45, mes parents et mon frère
vivront de l'intérieur l'expérience du joug nazi qui
s'exercera de manière particulière sur les populations soumises à
un retour forcé et contraint vers le IIIè Reich. Mes parents seront
les témoins de la barbarie nazi lors de leur périple en Silésie.7
De nombreux enfants des familles lorraines déportées ont trouvé la
mort par privation et maladie - épidémies de diphtérie par exemple
- certains ayant été inhumés rapidement au bord de la voie de
chemin de fer, sous un pommier par exemple8,
lors de cette errance captive. Suite à l'annexion et à la
déportation de mes parents et de mon frère, mon grand père
paternel, Albrecht Charles, se laissera mourir de chagrin en février
1943. Quant à mon oncle Muller Nicolas, il mourra le 25 mai 1940 à
35 ans, dans les fossés de la ligne Maginot du coté de l'ouvrage
de Vecking, atteint à la tête par un éclat.. Sa dépouille sera
rapatriée dans une charrette à bras passant au milieu de la nuit
devant le domicile de sa mère ignorant ce drame, pour être inhumé
provisoirement au cimetière militaire de Richemont. C'était encore
durant la « drôle de guerre ».
Au départ de cette quête, j'ai pu disposer d' un embrion d'arbre généalogique de la famille Hissette établi par Mathias Teitgen durant la dernière guerre, l'occupant exigeant l'établissement de manière probante l'absence de filiation avec la religion juive sur au moins trois générations...
Pour la famille Maillard, j'ai pu disposer des fiches de famille de l'arbre dressé par les cousins Conrard A.
Il y a eu ensuite la découverte d'un livre de famille rédigé par Jean Nicolas Hissette (1793/1871),complété par Pierre Hissette (1842/1925)...
Mais commençons par un peu de géographie....
Origines et cheminements
I.- Les origines
Une Histoire tourmentée
[en cours de rédaction]
La famille Hissette
Plantons le décors....9
Une tradition orale fait état de la venue de la famille Hissette de la Belgique 10
Les deux lorraines
Nous ne relaterons pas les nombreux épisodes et
rebondissements de l'histoire du Duché de Lorraine durant le XVIIème
et et le début du XVIIIème siècle sauf de manière incidente,
lorsque elle a pu avoir un impact sur la destinée ou la vie de nos
ancêtres. C'est une histoire11
au demeurant complexe, les différents Ducs de Lorraine tentant
alternativement de se soustraire aux appétits territoriaux des
différents Rois de france et les exigences abusives de leurs
intendants (Richelieu et Mazarin), du Saint Empire Romain et des
Princes germaniques, des Habsbourgs et de la Maison d'Autriche, des
Provinces Unies alliés aux Espagnols, se liant de manière
opportuniste avec l'une ou l'autre partie et, avec pour toile de
fonds le conflit religieux entre catholiques et protestants (fin des
guerres de religion, puis promulgation de l'Edit de Nantes), une
famine endémique et les vagues d'épidémies, typhus, « fièvre
pourpre » et surtout la peste noire.
Aux quatres coins de l'Europe, Nos ducs de Lorraine
vont se battre contre les armées du Roi de France, et à défauts de
gloire ou sous la contrainte de l'exil combattre aux quatres coins de
l'Europe à la tête des armées impériales les Turcs au siège de
Vienne, tenter de rentrer en possession de la Toscane, livrer
bataille dans les balkans, être exilés à la cour impériale à
Innsbruck pendant que des troupes armées de toutes origines
(françaises, teutonnes, espagnoles, suédoises, croates, etc...)
ravageaient les bourgades et villages lorrains et terrorisaient les
populations....et cela pendant près de 50 années.12
Illustration
1: Jacques Callot, Les grandes misères de la guerre "L'arbre
aux pendus"
La prise de possession par la royauté française se fera en deux étapes. Le 30 septembre 1736, Stanislas, concédait la souveraineté du roi de France à son décès, la convention de Vienne du 11 avril 1736 ayant purgé les prétentions territoriales du Duché de Lorraine notamment en Toscane au profit de l'Empire germanique. Stanislas décédera le 23 février 1766 et la Lorraine devint totalement française.
Néanmoins, une distinction administative et
judiciaire subsistera juqu'à la révolution prolongeant la dicotomie
de deux lorraines.
D'une part, la généralité13
de Metz composée des possessions historiques de la France (Metz,
Toul et Verdun) et des territoires concquis lors de la guerre de
trente ans ; le « chemin d'Allemagne », constitué par
une bande de territoires et de villages situés sur le trajet de
Verdun à Metz, puis de Metz à Phalsbourg et l'annexion de
différents baillages (Sierck entre autres) à l'occasion de traités
en défaveur des ducs de Lorraine.
Et d'autre part, la généralité de Nancy
constituée des territoires de l'ex Duche de Lorraine et de Bar.
Ainsi, Thionville, chef lieu de sub délégation est
situé dans la généralité de Metz, et Bouzonville dans celle de
Nancy.....
Egales dicotomies administrative et familiale
pour les origines lorraines de la famille Hissette
A l'issue de la guerre de 30 ans et parmi les
nombreux traités qui ont abordé la dévolution des « seigneuries »
. Le traité des Pyrennées (7 novembre 1659) appéle aussi « la
paix » des pyrennées n'avaient pas tranché tous les problèmes
entre les différents acteurs de la guerre de trente ans ; le Duché
de Lorraine et la Royauté Française à la recherche d'un rempart
sur les marches de l'Est, l'Espagne arqueboutée sur ses anciennes
possessions et siegneureries vassales du Luxembourg14.
Il fallu près d'un siècle pour fixer les frontières et en 1769,
le ruisseau de Frisange Cependant, le traité de Vincennes en date
du 28 février 1661 permettait d'annexer Sierck et 37 villages au
royaume de France, le Duc de Lorraine Charles IV récupérant le
duché de Bar15.
Aboncourt figure parmi ces villages.
Par contre Freistroff,, Hestroff16
ou Anzeling villages où l'on localise l'origine de l'une des
branches de la famille Hissette reste sous la juridiction de Léopold,
Duc de Lorraine17
;
Extrait de l'édit
d'érection de la prévoté18
en date du 31 aout 1698 : «
Leopold par la grace de Dieu, Duc de Lorraine, nous avons par notre
présent edit supprimé et supprimons tous juges , baillages,
prévôts...
et par ce mesme édit créons
et érigeons
.. un Baillage d'Allemagne composé des Prévots ci après. .. Créons
une prévoté en nostre ville de Freistroff, composé d'un prévôt
juge en première instance, chef de police et gruyer, d'un Lieutenant
de ladite Prévôté et garde marteau en ladite gruerie, d'un
substitut esdite juridiction, d'un arpenteur premier forestier, d'un
tabellion, d'un huissier auidencier exploitant et de deux sergents ».
Cependant, le Duc de
Lorraine reviendra sur sa décision par un nouvel édit en date du 15
décembre 1705, « ayant
remarqué que les prévotés et grueries de Freistroff et à Bérus
étaient dénuées d'officiers, faute de sujet résidants dans
lesdits lieux, capables d'en pouvoir remplir les offices.... et dans
des territoires assez ingrats ne pouvaient y attirer... »et
les attributs de la prévoté ducale sont transférés à Bouzonville
« lieu
mieux situé et plus considérable …. pour
tous lieux qui dépendaient de celles de Freistroff et de Bérus »
Deux souches de ce patronyme sont localisée dans
l'est thionvillois. Cependant bien qu'une filiation entre les deux
soit plus que probable, elles n'ont pu être rapprochées de manière
formelle à ce jour....
L'une résidente sur Aboncourt et dont la souche
serait Hissette Nicolas. Avec son épouse Marguerite Laurent ils ont
eu plusieurs enfants de 1728 à 1743, la date de mariage n' a pu être
relevée. Un Hissette Jean mariée avec Anne Marie Baudre est
également relevé avec la même localisation et appremment dans la
même période. Une géneration de descendants a pu être
répertoriée, après on perd la trace de cette famille...
La seconde souche dont est issue la branche de notre
famille a pour lieu d'origine Freistroff19,
village dans lequel Hissette François (* vers 1683 à Anzeling),
cordonnier de son état20,
contracte un premier mariage avec Anne Sabé (ou Annam Sabée) au
début des années 1700. La nom de la famille de l'épouse est
d'ailleurs répertorié à plusieurs reprises et son origine serait
espagnole. Le père Pierre Sabe est venu du sillon mosellan, de Vigy
et il s'est marié le 8 février 1689 avec Marguerite Brettnacher.
François Hissette prendra une seconde épouse Anne Marie Barbe et
dont les parents sont également issus de famille établies à
Freistroff ; François Barbe et Anne Marie Graf. On comptera 9
enfants issus de ces deux unions.
C'est ainsi que par l'histoire des ascendants de la
première épouse que se dessine l'implantation familiale.
Dans un texte relatant l'histoire des familles de
Hestroff on retrouve dans une note concernant la famille Sabe, la
trace du mariage avec notre ancêtre François Hissette.
Laissons nous auparavant nous imprégnier du
contexte de l'époque......à l'aide des extraits de textes imagés
ci après21
:
En 1680,
au moment où commencent nos registres paroissiaux, Hestroff, aux
confins de trois frontières linguistiques (roman, franciques
mosellan et luxembourgeois), se situe sur le "chemin des
Français" de Sierck à Sarrebourg permettant aux troupes françaises
de rejoindre Strasbourg. Hestroff était le siège d'un fief mouvant
du roi de France dans la prévôté de Freistroff22
A
l'instar de nombreux villages lorrains, Hestroff subit durement la
Guerre de Trente Ans et peu de familles autochtones survécurent. Les
massacres, la peste et le typhus décimèrent plus des deux tiers de
la population locale.
Nous ne sommes pas en mesure de
chiffrer l’étendue du désastre. Tout au plus sommes-nous en
mesure d’affirmer que trois ou quatre familles autochtones
seulement auraient survécu aux horreurs de la guerre. En 1680, vingt
ans après l’apogée de cette période désastreuse, on n’y
trouve plus que quelques laboureurs et un vigneron.
Nos premiers immigrants viennent du bâtiment
(maçons, charpentiers, couvreurs) et sont généralement des hommes,
célibataires et catholiques, venant des pays de montagne comme le
Tyrol. Les Hackspill, maçons, et les Transberg/er charpentiers sont
déjà bien ancrés dans la paroisse avant 1680. Quelques familles du
pays messin comme les Nadé, laboureurs, et les Bernard, vignerons,
ont aussi rejoint – au moins avant 1667 - les
Cordonnier/Schumacher, les Masson/Steinmetzer, les
Vieuxmaire/Altmeyer et les Wagner/Charon, qui s’ils ne sont pas
vraiment originaires de Hestroff, le sont tout au moins des villages
tout proches.
Dans le cadre de la restauration
entreprise en Lorraine dès 1661 par le Duc de Lorraine et Louis XIV
qui ne désespère pas d’annexer le duché à la France, Hestroff a
attiré principalement une main d’œuvre en majorité tyrolienne
surtout après les nouvelles mesures d’ordre économique de 1696.
Hestroff, fruit d’un brassage de deux cultures
fondamentalement opposées, est bien positionné pour offrir une
ouverture graduelle vers la France, nouveau pôle d’attraction pour
les immigrants venus de l’est. Même son climat, rude en hiver,
chaud et sec en été, contribuera à la bonne insertion des
montagnards d’Europe centrale.
Au départ, les Sabé étaient des
vignerons à l'instar des BERNARD avec qui ils ont fait alliance. Les
deux familles trouveraient leurs origines dans le pays messin. Pierre
Sabé, lors de son premier mariage à Anzeling, est cité originaire
de Vigy.L’origine lointaine des Sabé serait, comme pour les Nadé,
ibère....NB : SABE signifie en espagnol "il sut". C'est
également un prénom (contraction de Sabine fêtée le 29 août).
SABE
Pierre ° ca ../../1660 + 15/07/1727 Hestroff (57)
-1
xBRETTNACHER Marguerite + 14/12/1685 Anzeling (57)
|___-1A
SABE Nicolas
|___-1A1
x 08/02/1689 Anzeling (57)
|___-1A1
x NN Nn (voir Vigy)
|___-1A2
x BRETTNACHER Marguerite + 14/12/1685 Anzeling (57)
|___|___-1A2a
SABE Anne
|___|___-1A2a1
x HISETTE François
-2
x BRETTNACHER Marie + ../../1696
Les vicissitudes de l'époque
Bouzonville aurait pu être anéanti
lors de la succession d'Espagne Dom Calmet rapporta que le bourg de
Bouzonville n'avait rien de fort remarquable et que c'était son pont
sur la Niede auprès de l'Abbaye, fort fréquenté par le passage des
troupes qui avait contribué à l'agrandissement de la localité.
Même qu'il avait été question de
transférer l'Abbaye de Bouzonville en un autre endroit, et de faire
du monastère et de l'église qui subsistent aujourd'hui, une espèce
de fort et de magasin pour la commodité des troupes qui y passent et
y séjournent souvent, et pour la sûreté du passage qui est de
grande conséquence, surtout en temps de guerre.
Des passages de troupe à
Bouzonville, nous nous bornerons à rappeler que le 9 août 1703,
lors de la guerre de succession d'Espagne, le duc de Bourgogne envoya
ordre à M. de Varennes de tirer trois bataillons et quelques
escadrons de nouvelle levée et de les assembler à Bouzonville, sur
la Nied, pour couvrir le pays Messin.
Ainsi dans le cadre de la campagne
d'Allemagne, on put noter à Bouzonville la présence de M. le
marquis de Varennes, lieutenant général, M. de Grammont et M. de
Saint-Laurent, maréchal de camp. 3 bataillons d'infanterie (Surbeck
et Tilly). 13 nouvelles compagnies de cavalerie et des dragons
(Villegagnon)24
En 1705, Thionville, Sarrelouis et
Luxembourg furent menacés par l'armée combinée Anglo-Batave,
commandée par Churchill, plus connu sous le nom de Marlboroug. Son
projet était d'attaquer une ou plusieurs places de la frontière du
nord-est, de se mettre en relation avec l'armée du duc de Lorraine,
d'isoler l'Alsace et de porter la guerre au sein de la France
affaiblie.
De ce fait, la petite armée de la
Moselle fut renforcée et malgré quelques nouvelles levées, cette
armée ne s'éleva qu'à 55000 hommes. Villars, fait maréchal
depuis 3 ans, fut donné pour chef à cette armée.
Il en coûta cher aux habitants car
Villars fit ruiner tout le pays qui était devant lui, ainsi que
nombre de villages aux environs de Luxembourg et toute la campagne
autour de Sarrelouis et de Bouzonville ; son but était de nuire à
l'ennemi et de l'empêcher de se maintenir dans le pays en le privant
de ressources. Il fit établir un camp entre Bouzonville et
Freistroff sous les ordres du maréchal de camp Streiff.
Marlborough ou Malbrouck, contrarié
dans ses desseins se retira sur les Pays-Bas après avoir perdu 4 à
5000 hommes (sur près de 100 000) par la désertion ou par les
maladies.
Dans l'histoire de Jean Churchill, duc de Marlborough, 25il est bien précisé que le poste de Bouzonville sur la Nied « étoit occupé par les François, ainsi que le château de Bourgaiche » situé vers le flanc des alliés (Bourgesch près de Schwerdorff). Et si Malbrouck battit en retraite c'est parce qu'il ne reçut point les renforts du prince Louis de Bade qui tomba malade à Creutzwald.
II.- Les branches
La branche Hissette
On retrouve plusieurs variantes du nom, les noms
courants n'étant pas encore stabilisés en 1700 ;
HISETTE/HEYSEL/HISEL/HISET/HYSET/ISCHETTE (en 1717)26
Hissette (Hisette) François27 1683 – 1773
- Marié avec Anne (Annam Catharinam Barbaram) SABEE (SABE) 1691-, dont
- Jean Pierre
- Anne Elisabeth 1719-
- Marie 1722
- Marianne HISSETTE (HYSET) 1729
- Nicolas
- Marié le 16 septembre 1749, Freistroff (Moselle), avec Anne Marie BARBE 1708-1773, dont
- Jacques, cordonnier, o le 6 septembre 1753 à Freistroff - + le 28 mai 1828 à Freistroff
- Margueritte
- Julianne -1783
- Charles 1751
La localisation de l'origine du nom nous dirige vers la Province du Luxembourg Belge ; Virton, St Léger, et le nord Meusien où l''on retrouve du oint de vue statistique une prévalence dans la période 1650/1750. .. cette localisation est rapportée au fil du temps par la "rumeur" familiale...
Par extrapolation, le nom lui même pourrait avoir pour racine, la forme de YSET qui le rattache à la Normandie où ce nom est très répandu au Moyen Äge. De manière plus lointaine, il pourrait être d'origine normande ... et donc vicking puisque l'on retrouve ce nom dans la désignation de lieux dits en Norvege et il désigne une banquette (de terre ou autre) dans la langue des vickings....
Suite......[en cours de rédaction]
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1Traité
de Villers Cotterêts,10/15 Aout 1539, instaure la généralisation
des de baptêmes. La mise en place sera très progressive et
inégale selon les juridictions, les territoires de Moselle et
d'Alsace relevant par ailleurs du Duché de Lorraine, de l'Empire
allemand, etc
2Les
actes sont rédigés en bas latin pour les plus anciens ou, en
allemand ancien en alsace
3
Eisenbahnen in Elsaß-Lothringen (Direction
générale impériale des chemins de fer d'Alsace-Lorraine)
ou EL fut créée en 1871par l'administration de l'Empire allemand
au sortir de la guerre Franco-allemande afin d'exploiter le réseau
ferré d' Alsace – Lorrain ;
4
Également , N. Hissette, cordonnier à Vanves en 1884 ;
5
« Aide serre frein de chemin de fer ». Mon Grand Père
terminera sa carrière comme accompagnateur de train (contrôleur)
6Atelier
visible à Guinglange où l'on recense 5 générations de
maréchaux-ferrands ;
7Le
24 janvier 1943,au petit matin, la Gestapo viendra les chercher pour
les envoyer en Silésie... avec d'autres familles de Thionville et
des environs pour les diriger en train vers des camps qui leur
étaient réservés.
8Récits
de mes parents ;
9Comme
points de départ les pages de la généalogie de Marchal Aimé ont
permis de décanter les informations recueillies par ailleurs sur le
site de Family Search basé à Salt Lake City.
10Source
Bernadette Hissette citant de mémoire son père Pierre Hissette
11On
se réferera à deux tomes de L'Encyclopédie Illustrée de
L'Histoire de la Lorraine ; T1 De la Renaissance à la guerre de
Trente ans ; T2 de la Paix de Westphalie à la fin de l'Ancien
Régime, Editions Serpenoise/P.U.F ,1991
12Sur
la guerre de Trente ans un ouvrage très complet : « Une
Guerre de Trente Ans en Lorraine 1631- 1661 », Philippe
Martin, Editions Serpenoise, 2002
13Chacune
des deux généralités conservera une Cour souveraine avec un
Parlement
14STILLER
(G), UN siècle d'histoire thionvilloise, 1559-1659, Metz, 1959 (p
216-217)
15Guy
Cabourdin, Encylopédie illustrée de la Lorraine , Les temps
modernes, (p 18- 19)
16Hestroff
était le siège d'un fief mouvant du roi de France dans la prévôté
de Freistroff
17Léopold
Ier, Duc de Lorraine et de Bar, 1697à 1729, né à Innsbruck le 11
septmebre 1679. Son père Charles V, également Duc de Lorraine
connu un destin hors de Lorraine. Comme fait d'arme, ce dernier,
généralissime des armées impériales délivra le 12 septembre
1863 avec le roi de Pologne la ville de Vienne assiégée par les
armées turques mettant ainsi fin à l'expansionisme turc.
18Prévot
(Praetor) : acteur clef des juridictions seigneurials, remplit le
rôle de clerc administratif, de magistrat instructeur, adjuge les
dîmes, verifie les comptes du tabellionnage, paie les troupes,
dirige l'armée roturière de la seignererie..
19Plus
largement la famille a essaimé en debut du XVIII è siècle sur
l'axe des villages Hestroff, Edling, Anzeling, Freistroff relevant
de la prévoté de Bouzonville.
20Histoire
des Familles de Freistroff – Archives départementales de la
Moselle
21
Histoire des familles de Hestroff-online ;
hestroff-familles-anciennes.over-blog.com ou
http://www.hestroff.com/
22Voir
infra
23Lors
du recensement de 1750, la famille Hissette n'est pas répertoriée
sur Hestroff/Source:http://www.hestroff.com/.
L'acte notarié en date du 21 mars 1714 mentionne Anzelling, comme
lieu de résidence de François Hissette et de son épouse Anne Sabé
24
Source : Memoires militaires relatifs la succession d'Espagne sous
Louis XIV, Volume 3, Par François Euglene de
Vault,Jean-Jacques Germain Pelet
25Il
y a toujours un château de Marlborough dont on ne sait pas s'il
fut l'endroit où la culote fut à l'envers !!!
26
Source," histoire des famillesd'Anzeling 1600- 1891" -
Archives départementales de la Moselle
27
en bas latin « Francisci Hiset » dans certains actes
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